lundi 19 janvier 2015

Exemple de formules utilisables dans un commentaire de texte



Exemples de formules utilisables dans un commentaire de texte

Introduction :

Situer le texte dans son contexte historique :
● au XIXe siècle, le courant naturaliste se développe avec les romans de…
● à la fois novatrice et traditionnelle, la poésie du début du XXe siècle est représentée par…
● le goût de l’exotisme et de l’orientalisme au XVIIIe siècle se traduit par une véritable mode dans les récits fictifs de l’époque
● dans un siècle de contestation et de critique sociale comme le XVIIIe siècle, le théâtre de… connaît un succès croissant / la littérature d’idées trouve dans le genre… un moyen efficace de diffusion
● au XVIe siècle, la poésie de la Pléiade / au XIXe siècle, la poésie symboliste marque un tournant dans l’histoire de la poésie française car…
● en réaction contre le courant baroque, la littérature du XVIIe siècle voit avec … l’un de ses plus brillants esprits classiques

Présenter le texte (souligner le titre de l’œuvre, sans guillemets) :
● ainsi, dans …, roman de … publié en …, l’auteur propose, au chapitre …, une description de … / fait le récit de … / un dialogue entre…
● c’est dans ce contexte qu’il convient de situer le roman / le poème / la tragédie…
● il n’est donc pas étonnant de trouver dans …, comédie de …, publiée en … (représentée pour la première fois en …), l’expression de … dans la scène … de    l’acte …
● c’est particulièrement le cas dans …, essai publié par … en …, au chapitre… (dans l’article…)
● on le voit clairement dans le poème intitulé…, tiré du recueil… de… publié en … où l’auteur se livre à une critique sans nuance de … / exprime ses sentiments…
● le texte proposé / le texte qui nous intéresse ici, tiré des mémoires de… publiés en… sous le titre…, est consacré à… / se caractérise par… / se présente sous la forme de… / est pour l’auteur l’occasion de…

Annoncer le plan du commentaire :
● nous nous proposons, pour commencer, de… , puis de…, enfin de…
● l’examen du texte portera d’abord sur…, puis sur…, enfin sur…
● la structure du texte étant d’une grande clarté, nous suivrons l’ordre du texte en montrant d’abord (comment… / pourquoi…), puis…, enfin…
● nous analyserons d’abord…, puis nous étudierons…, enfin nous examinerons…
● la première partie de notre commentaire montrera (sera consacrée à…), la seconde…, la troisième…
● l’intérêt du texte tient avant tout à… / de plus, il est… / enfin, il révèle…

Développement :

Énoncer l’idée directrice d’une partie :
● la tirade de… est pour l’auteur l’occasion de faire le portrait d’un…
● dans ce texte, l’auteur se livre à une violente critique de… / à une satire de…
● le poète a très souvent recours au registre … pour sensibiliser le lecteur à…
● dans tout le premier paragraphe, l’auteur prend le lecteur à témoin de…
● cette scène présente toutes les caractéristiques d’une scène d’exposition traditionnelle / d’un monologue délibératif…
● cette page permet au romancier de montrer…

Énoncer l’idée directrice d’une sous-partie (= d’un paragraphe marqué par un alinéa) :
● en effet / ainsi
● d’abord… ensuite… enfin… / l’auteur commence par… puis… enfin…
● on note tout d’abord la volonté de…
● il s’agit d’abord pour l’auteur de montrer…
● la première caractéristique de… est…

Introduire des exemples (citations) à l’intérieur d’une sous-partie :
● par exemple / ainsi / c’est le cas avec des noms / adjectifs / verbes… tels que « … » (ligne…)
● comme on le voit à la ligne… (au vers…) : « … »
● comme l’indique – le montre – le suggère le mot / le nom / l’adjectif / le verbe / l’expression… « … »
● l’utilisation de… / l’emploi de… / le recours à… / en est un bon exemple

Analyser des procédés littéraires :
le champ lexical de…, composé des mots « … » / cette figure de style / ce procédé… :
● attire l’attention du lecteur sur…
● rend le propos de l’auteur plus frappant / plus persuasif
● sert à interpeller / choquer / faire réagir le lecteur / frapper les esprits / émouvoir
● permet d’insister sur... / de rendre sensible... / traduit...
● met en valeur / en évidence l’aspect ... de ce passage
● est caractéristique du registre…
● est particulièrement efficace pour...
● montre que… / suggère…
● témoigne de la volonté de l’auteur de…
● parmi les procédés utilisés pour entraîner l’adhésion du lecteur, on peut relever...
● l’humour et l’ironie sont des armes pour discréditer l’adversaire

Analyser les indices d’énonciation :
● le locuteur manifeste sa présence par l’emploi récurrent (répété) de pronoms de la première personne sujets (“je”) ou objets (“me”, “moi”), d’adjectifs possessifs (“mon”, “ma”, “mes”...)
● le locuteur se retranche derrière le pronom ...
● la présence du locuteur est rendue sensible à travers ...
● le pronom “on” se réfère à ... / désigne ... / comprend plusieurs personnes : ... / a une valeur élargie / restreinte / a une valeur de substitut, mis pour...
● le locuteur n’utilise qu’exceptionnellement la première personne pour donner à son propos une valeur générale
● le locuteur implique son auditoire / le lecteur à travers des questions oratoires / en l’incluant dans... / en l’apostrophant... / en utilisant le pronom personnel “vous”...

Analyser les indices de jugement et de sentiment :
● l’auteur exprime / nuance son point de vue / son opinion... par l’emploi de modalisateurs comme « il se peut que » / de termes évaluatifs (péjoratifs / mélioratifs, dépréciatifs / appréciatifs)
● il utilise des termes à connotation méliorative (laudative) comme...
● ces termes péjoratifs sont peu à peu abandonnés au profit de termes plus neutres...
● l'étude du vocabulaire révèle de nombreux termes dépréciatifs
● ces expressions marquent l'enthousiasme et la conviction du locuteur
● ces termes impliquent un jugement de valeur négatif
● le ton employé par… est particulièrement virulent, comme le montre…
● l’auteur prend ses distances avec une thèse qu'il ne partage pas : ...
● il ne prend pas à son compte l'affirmation selon laquelle...
● l'emploi récurrent de termes dépréciatifs montre que le locuteur dénonce / critique...
● la ponctuation employée par le narrateur (par l’auteur) est très explicite / exprime son indignation (sa joie) (son incompréhension)

Faire une transition entre deux parties :
● on le voit, l’auteur… , mais il… aussi…
● si…, en revanche…
● il ne s’agit pas seulement de… mais aussi de…
● l’utilisation de… a aussi pour conséquence de…
● le portrait de … / le recours à … permet également de mettre en évidence… / préciser / montrer au lecteur…

Conclusion :

Bilan :
● ainsi / pour finir / on le voit, …
● l’examen du texte a donc permis de…
● on constate, en fin d’analyse, que…
● le texte apparaît donc bien comme…
● grâce à l’étude de…, nous avons montré la richesse / l’efficacité / l’intérêt du texte

Élargissement :
● on peut néanmoins se demander si…
● on pourra rapprocher ce texte de… / il est possible de comparer ce texte avec…
● ce texte fait également songer à… / semble annoncer…
● au siècle suivant, d’autres auteurs comme… reprendront ce thème de… / iront encore plus loin dans… / se souviendront de… en…

Méthode du commentaire composé




La méthode du commentaire littéraire



                Il s’agit d’un exercice très théorique, et particulièrement délicat. Pourtant, une fois le « truc » compris, vous n’aurez aucune difficulté à analyser n’importe quel texte : l’entraînement régulier reste le seul moyen d’y parvenir…
                Commencez par vous demander pourquoi on vous demande d’étudier ce texte précisément : il présente forcément un intérêt particulier par rapport au traitement du genre, du thème, du registre. A vous de trouver ce qui fait son originalité, ce qui le rend différent des autres. Ce sera alors la base sur laquelle vous construirez votre analyse, autrement dit, la problématique de votre étude.


I.                    Les repérages et la problématique :


La première lecture pose les questions suivantes :
1.       A quel genre le texte appartient-il ? (récit, poème, théâtre, conte…)
2.       Quel est le type du texte ? (descriptif, argumentatif, dialogué, narratif…)
3.       Quel est le thème du texte ? (amour déçu, première rencontre, conflit intérieur…)
4.       Quel est le registre du texte ? (tragique, comique, lyrique, ironique, épique…)

La deuxième lecture pose les questions suivantes :
5.       Quels sont les procédés dominants employés par l’auteur ? (comparaison, métaphore, contraste, figures de style…)
6.       Quels sont les champs lexicaux ?
7.       Quel est le point de vue ? (interne, externe, omniscient, intervention du narrateur…)
8.       Quelle progression le texte suit-il ? (chronologique, psychologique, par ruptures, strophe par strophe…)

La troisième lecture pose les questions suivantes :
9.       Quels effets se dégagent des relevés précédents ? (suspense ménagé, perceptions opposées, réalité sous-jacente dévoilée…)
10.   Le texte suit-il réellement les règles habituelles du genre ? Observez-vous une différence par rapport aux autres textes du même genre que vous avez eu l’occasion d’étudier ? Qu’est-ce qui fait, selon vous, l’originalité du texte ?
11.   Quelle est l’intention de l’auteur ? (suggérer un jugement, une vision du monde, une esthétique…)

Après avoir effectué ces lectures successives du texte, en avoir noté les conclusions sur votre feuille de brouillon, reprenez votre texte et faites-en une nouvelle lecture, lente et attentive. Demandez vous alors si vous le voyez sous un jour nouveau, si toutes les zones d’ombre ont été éclairées par vos analyses précédentes. Si ce n’est pas le cas, reprenez point par point les passages encore complexes, ceux dont vous ne voyez pas l’intérêt ou le sens, et posez-vous à nouveau les questions précédentes.
Votre analyse est terminée lorsque l’ensemble du texte vous semble limpide, que tous les éléments peuvent être intégrés dans votre plan.
Vous pouvez alors en une seule phrase résumer l’intérêt du texte. Il vous suffit de transformer cette phrase en question pour obtenir votre problématique. 



II.                  L’élaboration du plan :

Le plan d’un commentaire composé : il s’agit de présenter les deux, trois ou quatre éléments fondamentaux dégagés par les lectures du texte, tout en assurant une progression.

On commence le plan par le plus évident, ce qui ressort à la 1ère lecture (thème simple, description évidente…).
On continue le plan par ce qui n’apparaît qu’à la 2e ou 3e lecture (arrière-plan du thème, construction cachée…).
On termine le plan en définissant l’effet global produit, la portée du texte, l’écriture de l’auteur…

Pour l’élaboration du plan, on pourra s’aider des renseignements éventuels fournis par le libellé du sujet.
                Une fois votre plan construit, vérifiez-en la validité en vous demandant s’il répond entièrement à votre problématique initiale, et s’il aborde tous les aspects du texte.


III.                L’introduction et la conclusion

L’introduction sert d’ouverture au devoir. Elle suppose que le texte ne soit pas connu par le lecteur du commentaire et doit donc comporter :
a)      la référence à l’auteur et au titre de l’œuvre
b)      la présentation générale du texte (situation dans l’œuvre, action principale…)
c)       l’annonce du plan adopté dans le devoir, sans démonstration ni citation.

Ne commencez jamais votre devoir par des considérations d’ordre trop général : pas de « De tout temps… », « Tous les auteurs ont un jour… », « Tout le monde connaît bien… » etc : souvent ces approximations sont d’une part fausses, d’autre part utilisées par tous les candidats à tort et à travers. Soyez original, inventif. De la même manière, bannissez toute biographie exhaustive de l’auteur, ou encore toute précision du genre : « Ce très grand auteur », « Le fameux Voltaire », « Le plus grand des dramaturges », etc.

La conclusion fait le bilan du devoir. Elle doit comporter :
a)      la synthèse de l’analyse faite dans le devoir
b)      une ouverture en direction de l’auteur ou du genre auquel appartient le texte ou d’un problème littéraire plus général.

Attention : il vaut mieux ne pas faire d’ouverture, et vous contenter d’un bilan approfondi du texte, plutôt que de terminer sur une ouverture « bateau » : ce sera sur cette dernière impression que votre correcteur restera… Autant qu’elle soit bonne, et que les subtilités de votre analyse ne soient pas gâchées par une fin trop banale ou inintéressante.


IV. Rédaction du commentaire


A.      Votre démonstration doit être organisée.

La disposition sur la feuille de votre commentaire doit faire apparaître clairement les grandes étapes de votre raisonnement : comme d'habitude, sautez au moins deux lignes pour séparer introduction,  développement et conclusion.

Passez au moins une ligne entre vos grandes parties que vous relierez obligatoirement par une phrase de transition. Faites un alinéa pour chaque sous-partie. Souvenez vous que la clarté de votre devoir reflète toujours pour le correcteur la clarté de votre analyse, et lui facilite d’autant le travail.
 
Pensez à utiliser des connecteurs logiques (conjonctions, adverbes…) pour marquer avec clarté les différentes étapes de votre raisonnement.
 

B.      Vous soignerez le style.


Exprimez-vous avec clarté et bannissez absolument de vos copies :
-          la paraphrase qui consiste à réécrire exactement avec votre style ce que l’auteur écrit déjà… et sans doute mieux que vous !
-          le verbiage : « blabla » sans intérêt dans lequel vous faites part de vos états d’âme ou de vos élucubrations plus ou moins justifiées.
-          le jargon. Privilégiez toujours la clarté et la simplicité de l’expression à une accumulation de termes abstraits dont vous maîtriseriez mal l’orthographe, le sens, ou l’emploi.


C.      Vous citerez systématiquement le texte.

N’oubliez pas que seule la citation du texte autorise les observations ou les analyses que vous en faites. Pensez donc à citer le texte à chaque fois que vous vérifiez une hypothèse ou tirez une déduction.

Vos citations doivent impérativement être :
-          courtes
-          précises
-          entre guillemets
-          avec une référence

 

V. Relecture finale

Essentielle, bien sûr. Vous devez en tenir compte dans votre planning initial, en lui réservant les dix dernières minutes du temps qui vous est imparti. Faites une première relecture en vous focalisant uniquement sur les fautes d’orthographe, les oublis éventuels de mot, les passages que vous auriez passés à l’effaceur sans les compléter derrière, etc.
Puis faites une deuxième relecture, en vérifiant cette fois la construction grammaticale de vos phrases, l’orthographe des auteurs et des titres cités, et en soulignant tous les titres donnés dans votre devoir. Ne vous mettez pas en tête au dernier moment de modifier entièrement votre introduction et votre conclusion : vous prendriez le risque de ne pas pouvoir les terminer, ou de les rendre plus confuses encore. Contentez vous, si besoin est, de corriger éventuellement la formulation de votre problématique afin qu’elle soit en accord avec votre commentaire et votre conclusion finale.