mardi 13 octobre 2015

Parques, Moires, Grées : petite mise au point

Plongeons nous gaiement dans la mythologie greco-romaine et remercions le Dictionnaire de l'Antiquité, édition Bouquins, publié par l'université d'Oxford.

Les Parques (Parcae ou Fata en latin) ou les Moires (Moirai en grec)

Noter tout d'abord que les termes de "Fata" et "Moirai" désignent tous deux la notion de Destin (les Moires en grec, ce sont les Destinées).

Il s'agit donc de trois frangines, mais plus toutes jeunes, représentées dès les oeuvres d'Homère en train de filer :
- Klotho (éty. : la fileuse), celle qui tient le rouet,
- Lachésis (éty. : celle qui répartit), qui tire le fil,
- Atropos (éty. : inflexible), celle qui le coupe.

Les romains leurs attribuent d'autres noms charmants (quitte à voler aux grecs leurs divinités, autant les renommer n'est-ce pas...) :
- Nona (éty. : le prématuré, puisque pour les romains une naissance à terme était à 10 mois)
- Decuma (éty. : une naissance à 10 mois, à terme donc)
- Morta (éty. : un enfant mort-né)

Comme leurs noms l'indiquent, elles ont sûrement été à l'origine des Déesses de la Naissance.

Les Grées

Ce sont les trois affreuses bonnes femmes du Choc des Titans ou, plus précisément, de la légende de Persée. Soeurs des Gorgones (dont fait partie Méduse, celle qui pétrifie tout le monde d'un simple regard et qu'Oreste, dans Andromaque de Racine, semble décrire avec cette superbe allitération : "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?" - en réalité, il parle des Erynies, ou Furies, déesses vengeresses), elles se nomment respectivement Pemphrédo, Enyo et Deino.
Déesses personnifiant la vieillesse, elles ont les cheveux gris dès l'enfance et se partagent un oeil et une dent pour trois. Persée, pour les obliger à lui dire où se cachent les Gorgones, leur vole leur unique oeil. Les pauvres.

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